La préparation physique en kitesurf

De mon point de vue, il essentiel d'avoir un bon état physique en kite. Cela va favoriser la durée de vos sessions et vous pourrez apprécier et profiter pleinement du large panel qu'offre ce sport.

Il y a plusieurs aspects dans la préparation physique en kitesurf et plusieurs qualités à travailler pour naviguer librement.
On peut parler de prophylaxie notamment pour renforcer les articulations telles que :

  • l'épaule,
  • le coude,
  • le genou,
  • le cheville,
  • le poignet pour les boards off.

On peut diviser la préparation physique dans une année en plusieurs blocs de travail.

L'hiver on peut favoriser un bloc de renforcement général que ce soit sur la chaine postérieure et antérieure en sollicitant les membres supérieurs et inférieurs. Un travail cardiovasculaire en aérobie est très intéressent, notamment courses à pied, ou VTT pour ceux qui on des problèmes d'articulations avec les chocs à répétitions.

À partir de mars/avril, on peut commencer à travailler de façon plus spécifique suivant son type de ride. Faire un cycle d'explosivité (pour le freestyle) ou un travail avec des efforts plus longs couplé à de la proprioception (pour le foil).

Voici quelques méthodes d'entrainement que l'on peut utiliser suivant les objectifs et les contraintes des différentes disciplines en kitesurf :

Pour le freestyle

Le contraste de charge est très intéressants pour développer des qualités d'explosivité et de puissance. Le travail lourd/léger comme par exemple faire 8 à 10 tractions lestées suivi de 3 à 5 muscles up à poids du corps va augmenter la capacité de puissance : effectuer un mouvement le plus rapidement possible tout en mobilisant ses capacités maximale de force.

Le fractionné pour un travail cardiovasculaire est un moyen très facile de se rapprocher au plus de la discipline.
Sur un vélo, en courant, il est simple de le mettre en place. Des efforts intenses de courte durée avec assez de récupération pour ne pas monter en lactate est très important.

Un travail de gainage dynamique est primordial combinant des mouvements au poids du corps avec des mouvements lestés. Le freestyle nécessite d'avoir une très bonne sangle abdominale puisqu'il s'agit d'une pratique aérienne avec notamment des blocages, des inversions de rotations, etc.

Pour le foil

4 grands axes de travail s'offrent à nous pour développer les qualités spécifiques à cette pratique :

  • l'endurance de force
  • l'équilibre
  • la vision périphérique
  • la coordination

L'endurance de force peut se travailler en faisant des séries longues 15 à 20 répétitions en combinant un travail en isométrie par exemple. On peut habituer son corps à travailler sur support mobile ou en créant de l'instabilité en utilisant un indo board, bosu ou swiffball.

L'équilibre ou la proprioception :
On peut l'utiliser en fin de séance quand nos muscles ont déjà été sollicités. Cela va favoriser :

  • la concentration
  • la lucidité

En début de séance en pré-fatigue ou si notre objectif de la séance est de faire de la proprioception.

La vision périphérique avec la coordination notamment pour la pratique race en compétition :

Cette discipline évolue en flotte très serrée au coude à coude par moment. Il est donc très important de travailler sa vision périphérique avec par exemple des exercices de rapidité combinés à des exercices oculaires très connus par les pilotes de Formule 1 (attraper une balle en position squat sur bosu ou indo board, jeu des lumières, etc.).